Les problématiques digestives et nutritionnelles des enfants avec infirmité motrice cérébrale les mettent à risque de malnutrition. L’identification de ces troubles par les mesures de poids, taille, et composition corporelle, est primordiale. Les difficultés alimentaires peuvent être causées par une combinaison de problèmes bucco-dentaires et digestifs, tels que les difficultés de déglutition et le reflux gastro-œsophagien ou la constipation. Si l’alimentation per os est difficile ou dangereuse, il peut être nécessaire de mettre en place une sonde nasogastrique ou une gastrostomie. Une fois le mode d’alimentation établi, les besoins énergétiques doivent être évalués individuellement. Cette prise en charge nutritionnelle implique une équipe multidisciplinaire composée de professionnels de la santé, de l’enfant et de sa famille.

L’alimentation végétalienne, bien que bénéfique pour les adultes dans la prévention de maladies métaboliques, pose des questions quant à ses bénéfices pour un enfant en croissance : apports caloriques et protéiques suffisants, qualité en acides aminés essentiels et présence d’acides gras, inhibition de l’absorption des vitamines (notamment la D) et des éléments traces (par exemple, iode, fer, et zinc). Elle pose surtout la question de la supplémentation en vitamine B12 des futures mamans, des mères allaitantes et des enfants de chaque âge, alors que leur alimentation en est dépourvue. Des mesures particulières de surveillance diététiques et biologiques, ainsi qu’un accompagnement pédiatrique nutritionnel sont à proposer tout en respectant les valeurs morales et éthiques sous-jacentes à ce choix de vie.